Dans un jardin qu'on dirait éternel

De quoi ça parle : Noriko est une jeune étudiante japonaise peu sûre d'elle qui se destine à une carrière dans l'édition. Doutant de cette vocation, sa mère lui recommande de se former à l'art de la cérémonie du thé auprès du professeur Takeda, veille femme respectée du voisinage, avec sa cousine Michiko. Peu convaincue de l'utilité de ce cérémonial très codifié et lent, elle découvre petit à petit les bienfaits de ces gestes minutieux et trouve en sa formatrice une figure apaisante et sage. Les années passent et Noriko se batcontre ses doutes et ses échecs, grâce à ces moments de paix qu'elle trouve dans la maison de son aînée.

Date de sortie : 2018

Durée : 100 minutes

Genre : drame

Bande-annonce

Qui l’a fait ? : Tatsushi Omori

Qui joue dedans ?

• Haru Kuroki : Noriko

• Kirin Kiki : Professeur Takeda

• Mikako Tabe : Michiko, la cousine de Noriko

Est-ce un bon film ?

Savez-vous faire la différence entre l’eau froide et l’eau bouillante, à l’oreille ? Eh bien oui, vous le savez mais vous ne l’avez sans doute jamais remarqué. Nous ne prêtons pas assez attention aux choses qui nous entourent : le frémissement de l’eau qui chauffe, les gestes délicats d’un artisan attentionné ou les remous de nos cœurs malmenés par ce monde trop cruel. Et c’est bien normal, parce que faire attention, ça s’apprend, tout au long de la vie. C’est le propos de « Dans un jardin qu’on dirait éternel », relatant l’apprentissage de l’art du thé japonais. De prime abord, un film sur un tel sujet peut sembler rébarbatif, d’autant qu’il balaie plusieurs dizaines d’années d’apprentissage. Pourtant la discipline stricte et les coutumes compliquées de la cérémonie du thé sont fascinantes, riches d’enseignements et parfois drôles quand une adolescente de 15 ans s’y essaye.

La réalisation sait quand accélérer le récit ou sublimer des moments de contemplation. Les trois actrices principales sont excellentissimes. L’écriture est sublime. Bref, un bijou. Sûrement le meilleur film que j’ai pu voir en salle, l’année dernière.

C'est pour quel public ?

Pour tous ceux qui sont capables de boire du thé.