Ready Player One

Ready Player One

De quoi ça parle :

 

Wade Watts est un adolescent ordinaire de la société de 2045, vivant dans la pauvreté d'un bidon-ville et qui consacre le plus clair de son temps à faire ce que font presque tous les habitants du monde : s'évader dans l'univers virtuel de l'Oasis. Ainsi connectée, la population mondiale profite de tous les divertissements et les merveilles dont elle a jamais rêvés.

Mais le jeu a pris une tout autre intensité depuis la mort de son concepteur, James Haliday, car celui-ci a laissé dans le programme trois clés cachées menant à un oeuf de Paques, le trésor le plus précieux de l'Oasis. Conformément aux dernières volontés de Haliday, celui qui parviendra à s'emparer de l'oeuf héritera de toute sa fortune et deviendra le seul maître de l'Oasis.

 

Date de sortie : 28/03/2018

Durée : 2h20

Genre : science-fiction, aventure

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Steven Spielberg, réalisateur américain qui, à 71 ans, est une véritable institution du cinéma de ces quarante dernières années avec des films aussi célèbres que Les Dents de la mer, Rencontre du 3ème type, E.T., Indiana Jones, Jurassic Park, La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan, etc, etc, etc...

 

 

Avec : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Mark Rylance, Simon Pegg...

 

Est-ce un bon film ?

 

Arrivé à ce stade de sa carrière, Steven Spielberg n'a plus grand chose à prouver. Non-seulement, il est depuis bien longtemps une référence absolue de la pop-culture, mais il a aussi gagné ses lettres de noblesse en tant qu'artiste respectable couvert de récompenses à de multiples reprises. Et pourtant il continue encore et encore à relever des défis qui rebuteraient la plupart des cinéastes. Adapter le roman Ready Player One d'Ernest Stein est son ultime pari.

 

L'intrigue, finalement assez classique du point de vue du récit, est assez similaire à celles de bons nombres de films réalisés ou produit par Spielberg dans les années 80/90. On y retrouve l'archétype de l'adolescent au coeur pur entamant une quête dans la tradition des grandes figures mythologiques, mais la formule est assez habilement renouvelée ici. Car l'univers virtuel dans lequel évolue Wade (ou plutôt son avatar Parzival) est le décor privilégié du film, un lieu qui est à la fois l'environnement dangereux où se déroule l'aventure, le sanctuaire paisible où le héros et ses compagnons se sentent comme chez eux, et l'utopie de tous les possibles. Cela donne l'occasion à Spielberg de construire son film comme un long métrage d'animation dès que l'on plonge dans l'Oasis et de gérer avec souplesse les aller-retours entre les deux réalités. Ainsi libérée, sa caméra virevolte et se promène partout sans jamais perdre le spectateur. L'action la plus échevelée y demeure toujours totalement lisible et la mise en scène peut ainsi se permettre tous les excès.

 

Le récit lui-même est bien mené, construit sur une structure en trois actes simple et efficace. Les personnages sont honnêtement construits, la musique est dans la tradition du cinéma grand spectracle auquel le film rend hommage, et les inombrables référence à la pop culture sont bien assimilées. Spielberg se permet également une belle appropriation du roman et de ses messages, rendant à la fois un hommage très sincère à cette culture geek du cinéma, de la télévision et des jeux vidéos, et rappelant régulièrement l'importance de construire quelque chose dans le monde réel. Ce sont les relations entre les gens qui transcandent tout le reste, et la nécessité d'agir pour le bien commun.

 

On regrettera tout de même que les méchants ne soient pas très mémorables et que le deuxième acte ait quelques longueurs, mais l'ensemble bénéficie d'une belle cohérence, et l'ambition absolue du long métrage est couronnée d'une réussite plus qu'honnête.

 

Appréciation : bonne adaptation d'un roman quasiment inadaptable, Ready Player One se révèle un divertissement enlevé, mis en scène à la perfection et porteur d'un message nuancé.

 

 

C’est pour quel public ?

 

Parfait exemple d'un cinéma famillial bien calibré, Ready Player One plaira aux adultes aussi bien qu'aux enfants dès l'âge de 8 ans.

 

 

Romain