The Lost city of Z

The Lost city of Z

De quoi ça parle :

 

Percival Fawcett, officier britannique déconsidéré par ses supérieurs, se voit confié en 1906 la mission de cartographier la frontière la plus sauvage de la Bolivie. L'expédition est périlleuse et les conditions de vie plus que précaires tandis que le petit groupe remonte le fleuve vers sa source, guidé par un indigène murmurant parfois des allusion étranges à une cité d'or perdue au fin fond de la jungle.

Mais alors qu'ils atteignent enfin leur objectif, à demi-morts de faim, Fawcett découvre avec surprise des restes de poteries très élaborées dans une région pourtant totalement coupée du monde. Désormais, sa conviction est faite : il a existé - voire il existe encore - une autre civilisation sud-américaine dont la renommée se retrouve encore dans les légendes des tribus locales. Sa découverte représenterait à ses yeux la fin du mythe de la supériorité de l'homme blanc, la fin d'une ère historique à la pensée mensongère. C'est pourquoi il lui donne le nom de Z.

De retour en Angleterre, auprès de sa famille, il n'a plus qu'une obsession : retourner en Amazonie pour découvrir les ruines de la cité perdue.

 

Date de sortie : 15/03/2017

Durée : 2h21

Genre : Historique, Aventure, Drame, Biopic

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

James Gray, réalisateur américain connu pour The Immigrant, Two lovers, La Nuit nous appartient.

 

 

Qui joue dedans ?

 

Charlie Hunnam, acteur anglais popularisé par la série Sons of anarchy, et qu'on a vu tenir le premier rôle dans Pacific rim de Guillermo del Toro.

 

 

Sienna Miller, actrice américaine qu'on a vue récemment dans Live by night, American sniper, High-rise.

 

 

Mais aussi : Robert Pattinson, Tom Holland, Angus MacFadyen...

 

 

Est-ce un bon film ?

 

On pouvait être curieux de voir cette adaptation ambitieuse de la vie de l'explorateur Percy Fawcett, un homme à l'audace et à la persévérance extraordinaires qui, durant la plus grosse partie de sa vie, a poursuivi une quête scientifique tout autant que mystique.

 

James Gray choisit de se focaliser sur le portrait de l'homme en lui-même plutôt que d'adopter une approche romantique de la quête. La majeure partie du film ne se passe donc pas dans la jungle, mais dans les salons feutrés du début du XXième, au sein des milieu scientifiques londoniens, dans l'intimité de cette famille dont le père n'a pratiquement pas vu ses enfants grandir, ou bien sur les champ de bataille de la première guerre mondiale où Fawcett s'illustrera brillamment. La Cité perdue de Z demeure toutefois un titre très approprié, car toutes les motivations de Fawcett vont être centrées sur cette éventuelle découverte.

 

 

Les phases d'exploration dans la jungle amazonienne demeurent bien sûr des moments clés de la narration, mais la réalisation ne se focalise pas tellement sur les péripéties spectaculaires (attaques d'indigènes, piranhas, etc...). Ce sont les rapports des différents membres de l'expédition entre eux qui guident le récit. Dans ce domaine, Charlie Hunnam prouve qu'il est tout à fait apte à porter un tel film sur ses épaules. Sa composition du colonel Fawcett, si elle demeure dans la retenue, est portée par une conviction palpable et un vrai charisme. A ses côté, on apprécie également la prestation de Robert Pattinson dans le rôle de l'aide de camp de Fawcett et son compagnon le plus loyal. Alcoolique, arborant une barbe bien fournie et parfois des marques de blessures ou d'infection, l'acteur fait totalement oublier son début de carrière peu glorieux avec les films Twilight. Il est ici excellent.

 

 

Du côté de l'intrigue familiale, Sienna Miller tient très bien le rôle de l'épouse de l'explorateur, à travers quelques confrontations intéressantes avec son mari (dont le progressisme déclaré ne va pas jusqu'à envisager une seconde de laisser sa femme l'accompagner dans la jungle). Et on retiendra aussi la composition de Tom Holland (le nouveau Spiderman) en fils aîné de Fawcett.

 

La fin du film est étrange et d'une bienheureuse ambiguïté. Le véritable colonel Fawcett a emmené avec lui son secret dans l'oubli, et le film ne triche pas sur ce point. On gardera du personnage le souvenir d'un homme passionné qui a mené jusqu'à un âge avancé une quête qui transcende la vie d'un seul homme, cherchant jusqu'aux portes de la folie ce dont la plupart d'entre nous ne font jamais que rêver.

 

Appréciation : un récit réussi et original d'un épisode méconnu de l'histoire des grandes explorations, qui rend enfin un hommage approprié à une des figures les plus fascinantes du début du XXième siècle.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

La violence est très peu marquée dans ce film, dont le style graphique et les choix de mise en scène rappelle les films d'aventures des années 70. Mais le propos et l'approche délibérément lente n'auront que peu de chance d'intéresser les plus jeunes. On ne le recommandera donc qu'à partir de l'âge de 14 ans.

 

Verdict : pour adultes et grands adolescents curieux.

 

 

Romain