Wonder-woman

Wonder-woman

De quoi ça parle :

 

Diana, une petite fille rêvant d'aventure et de glorieuses batailles, grandit sur l'île des amazones dans une région coupée du monde par le pouvoir de Zeus. Sa mère, la reine, ne désire pas la voir commencer sa formation aux arts guerriers pour l'instant mais le comportement impétueux de la fillette la contraint bientôt à autoriser son entraînement. Très vite, il devient clair que Diana recelle un potentiel presque effrayant qui la place au-delà des capacités d'une simple amazone. C'est un dieu qu'elle est appelée à affronter un jour, nul autre qu'Arès, celui qui inspire aux hommes le désir de faire la guerre.

 

Et voilà qu'un engin volant s'écrase bientôt dans les eaux entourant l'île. Première arrivée sur place, Diana sauve le pilote de la noyade. Il s'agit d'un espion britanique du nom de Steeve Trevor. Il est poursuivi par toute une armée d'allemands qui accoste bientôt sur l'île avant d'être repoussée par les amazones. La vérité est alors révélée. Une guerre est en cours dans le monde extérieur, une guerre qui embrase la majeure partie de la planète en un conflit plus terrifiant que tous ceux qui s'étaient produits auparavant. Pour Diana, cette guerre "mondiale" ne peut être que l'oeuvre d'Arès. Le moment est venu pour elle d'aller à la rencontre de son destin.

 

Date de sortie : 07/06/2017

Durée : 2h21

Genre : Super-héros, Fantasy, Guerre, Aventure

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Patty Jenkins, réalisatrice américaine du film Monster, ayant travaillé également sur les séries Entourage, The Killing, Betrayal.

 

 

Qui joue dedans ?

 

Gal Gadot, actrice israélienne dont c'est le premier rôle majeur (elle interprétait déjà le personnage dans Batman VS Superman).

 

 

Chris Pine, acteur américain connu pour incarner le capitaine Jim Kirk dans les derniers films Star trek.

 

 

Mais aussi : Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston, David Thewlis...

 

Est-ce un bon film ?

 

Par bonheur, oui !

 

Et il était temps. L'univers cinématographique mis en place par DC comics en réponse à la saga Avengers de chez Marvel n'était pour l'instant qu'une montagne accouchant d'une souris. Man of steel, le film consacré à Superman, s'était révélé bancal et assez peu mémorable, Batman VS Superman ressemblait à un brouillon frustrant, et quant à Suicide squad, c'était un rattage complet.

Le film Wonder-woman constitue enfin une réussite claire et nette dans cet univers, une origin story bien construite et qui assume totalement les racines de son héroïne ainsi que la pureté de ses motivations. L'apparition du personnage dans Batman VS Superman fonctionnait assez bien et donnait envie d'en voir davantage. La réalisatrice Patty Jenkins a su l'exploiter dans un récit épique où le curieux mélange entre mythologie grecque et Ière guerre mondiale fonctionne nettement mieux qu'on n'aurait pu l'imaginer.

 

 

Toute la force du film repose sur son personnage principal. Diana est un protagoniste comme on n'en a plus vu depuis des décennies dans ce genre de film. Elle n'est ni cynique ni torturée par un passé traumatisant. C'est simplement une jeune fille talentueuse éduquée avec des idéaux élevés, qui refuse de rester inactive pendant que le monde s'autodétruit. Son idéalisme et sa compassion sont au coeur de toutes ses décisions. Et elle construit son identité de super-héroïne au gré d'un scénario qui a le bon goût de prendre son temps. Elle ne devient véritablement Wonder-woman qu'une fois passée la première heure de film, et la scène qui la voit devenir cette icone est l'une des meilleures que l'on ait vu dans une oeuvre de ce genre. Elle redonne tout son sens à l'expression "no man's land".

 

Et parlons un peu de la dimension féministe du film justement. Les choix de réalisation et de narration de Patty Jenkins sont très rafraichissants. Là, où un réalisateur masculin aurait sans doute trop insisté sur la confrontation de cette femme forte avec les préjugés des personnages masculins, surtout dans le cadre du début du XXième siècle, Jenkins ne s'attarde toujours que brièvement sur ces scènes inévitables, préférant garder le point de vue et l'état d'esprit de Diana elle-même. Elle vient d'un monde de femmes extraordinaires. La mysoginie propre à l'Europe de la Ière guerre mondiale ne l'intéresse pas. C'est même tout juste si elle la remarque en fait. Elle n'est pas là pour revendiquer quoi que ce soit, mais pour agir. Et gare à ceux qui voudront l'en empêcher. Par cette assurance, elle gagne très vite le respect et l'admiration de ses compagnons de guerre.

C'est la manière idéale de traiter le personnage, et celle qui fera le plus avancer la cause féministe justement, parce qu'elle ne souffre aucune contradiction.

 

 

Le film n'est pas parfait cela dit. Il a quelques longueurs pas forcément nécessaires, en particulier pour l'intrigue tournant autour des méchants, qui n'est de toute façon qu'un vaste camouflet. On regrettera que l'histoire d'amour entre Diana et Steeve tombe dans certaines facilités qui affaiblissent un peu la singularité du personnage de Diana, et le final est somme toute assez conventionnel (quoique fort efficace).

Mais ne boudons pas notre plaisir. Wonder-woman est pour l'instant le meilleur film grand spectacle de l'année et un grand pas en avant pour l'écurie DC comics. Sitôt que le thème iconique du personnage apparaît au milieu du film, le souffle épique est à son maximum, et il est clair qu'on tient là une nouvelle référence du genre. On aurait aimé voir un film Superman de cette qualité.

 

Notre avis : divertissant et maîtrisé, avec une héroïne emblématique parfaitement campée, Wonder-woman est l'un des meilleurs films de super-héros de ces dernières années.

 

 

 

C'est pour quel public ?

 

Garçons et filles passeront tous un aussi bon moment devant Wonder-woman, et les parents ne seront pas en reste. Par ses sujets et enjeux, le film est sans doute trop impressionnant pour les plus jeunes mais il est visible dès l'âge de 8 ans, car la violence y est toujours suggérée plutôt que montrée frontalement. Un excellent film famillial.

 

Verdict : pour tous, à partir de 8 ans.

 

 

Romain