007 - Spectre *
De quoi ça parle ?
Après les événements funestes de Skyfall, James Bond se lance dans une enquête non-officielle afin de respecter les dernières volontés de M.
Ses investigations le conduisent aux quatre coins du monde, l’amenant à découvrir l’existence d’une organisation criminelle internationale capable de faire plier n’importe quel gouvernement à sa volonté. Cette entité tentaculaire est connue sous le nom de « Spectre ».
Sortie : 11 novembre 2015
Genre : Action, Espionnage
Qui l’a fait ?
Sam Mendes, qui avait déjà réalisé le précédent James Bond Skyfall et qui s’est fait connaître au cinéma avec American Beauty mais aussi Les Sentiers de la perdition.
Qui joue dedans :
Daniel Craig, qui interprête Bond depuis Casino Royal, sorti en 2006, et qui s'est taillé une jolie carrière à côté.
Léa Seydoux, actrice (hum) française, célèbre pour La Vie d'Adèle et qui cumule les apparitions dans le cinéma américain dernièrement (Mission impossible - Ghost protocol notamment).
Christoph Waltz, célèbre pour Inglorious Basterds, Django Unchained, Big eyes, etc...
Est-ce un bon film ?
Spectre est une déception, d’autant plus cuisante qu’elle est incompréhensible. On retrouve la même équipe que sur Skyfall, mais cette fois plus rien ne fonctionne. Passée une ouverture efficace mais un peu creuse, le spectateur se voit infligé un des génériques les plus hideux de la série (avec en fond sonore un morceau particulièrement peu inspiré de Sam Smith). Puis l’intrigue démarre, paresseusement, et aucune atmosphère ne se met en place, aucun enjeu n'apparaît. Daniel Craig interprète son personnage par automatisme sans qu’on lui donne grand-chose à faire d’intéressant, et avance d’une scène à l’autre comme un automate.
Mais là où l’échec de ce James Bond est officiel, c’est quand la menace est révélée pour de bon. Le fameux Spectre n’est pas l’ennemi tout puissant qu’on a essayé de nous vendre avec la promotion du film, bien au contraire. C’est une organisation fantoche, aux agents incompétents, dirigés par un chef qui peine à imposer sa présence inquiétante.
C’est pourtant Christoph Waltz qui interprète la Némésis de 007, un acteur qui nous avait déjà offert de passionnantes compositions en tant que méchant. Celui-ci est gaspillé dans un rôle terriblement mal écrit qui ne parvient ni à faire honneur au personnage des anciens James Bond, ni à s’élever au-dessus des clichés maladroits dont il est composé.
Quand, en plus de ça, tous ses plans sont déjoués par notre héros sans la moindre difficulté, on se demande vraiment pourquoi le spectateur devrait se sentir un tant soit peu concerné par une histoire aussi banale et dépourvue de souffle.
À oublier, sauf pour les inconditionnels de James Bond qui y verront peut-être matière à un vague divertissement.
Appréciation : le plus mauvais James Bond qu’on ait vu depuis longtemps
C’est pour quel public ?
Il est maintenant bien établi que l’agent 007 mène une vie basée sur la violence et la séduction. Ce film ne fait pas exception à la règle et nécessite bien entendu une certaine distance entre le spectateur et le « héros », lequel n’a qu’une valeur d’exutoire et de fantasme. James Bond ne constitue en aucune façon un exemple à suivre. Mieux vaut s'en rappeler.
Verdict : une œuvre caricaturale, mais sans vraie nocivité.
Romain
