Aquaman
De quoi ça parle :
Arthur Curry, dit Aquaman, est le fruit de l’union d’un humble gardien de phare et d’une reine atlante ayant fui son royaume. Bien qu’il soit doté des dons de la lignée royale et qu’il ait été formé en secret à l’art du combat, ce justicier des mers ne s’est jamais réclamé de son titre légitime. Il vit entre les mondes, sans vraiment choisir son camp alors que le conflit menace.
Orm, le demi-frère d’Arthur projette d’envahir la surface dès qu’il aura affirmé sa suprématie sur les sept nations sous-marines. Le seul moyen de l’arrêter serait pour Aquaman d’embrasser sa destinée et de se lancer en quête du légendaire trident du roi Atlan. Mais les obstacles seront nombreux, car en plus d’Orm et de ses armées, un mercenaire pirate ivre de vengeance s’est déjà lancé à sa poursuite.
Date de sortie : 19/12/2018
Genre : film de super-héros, fantasy, aventure
Durée : 2h24
Qui l’a fait ?
James Wan, réalisateur américain connu pour avoir changé le visage du cinéma d’horreur moderne avec des films comme Saw, Insidious et The Conjuring.
Est-ce un bon film ?
Aquaman est la bonne surprise de la fin d’année. Alors que le film Justice League a fait l’effet d’un pétard mouillé et a été aussi vite vu qu’oublié, l’excellent James Wan tire le maximum de son film sur le héros de l’Atlantide afin de l’emmener sur le terrain de sagas aussi prestigieuses que Star wars ou le Seigneur des anneaux. Alors, certes, on n’est pas au niveau des plus grands volets de l’une ou l’autre de ces épopées, mais Aquaman offre une richesse surprenante dans la mise en place de son univers. Le monde sous-marin est vaste et foisonnant, avec de multiples peuples et créatures, un historique qui trouve ses origines dans la plus lointaine mythologie tout en ayant encore des connexions amusantes avec notre monde moderne (il est particulièrement savoureux de voir les Atlantes nous renvoyer massivement nos déchets sous la forme d’un raz-de-marée putride lorsqu’ils veulent nous déclarer la guerre).
De plus, si l’intrigue est d’un classicisme absolu (comme le résumé ci-dessus vous en aura sans doute déjà convaincu), elle a le mérite d’être menée de main de maître du début à la fin. Les 2h24 que dure le film passent à une vitesse folle, car jamais le rythme ne s’essouffle ou ne patine. Le réalisateur en fait même un gag récurent, car dès que les personnages ont un court moment pour souffler, il se produit une explosion, toujours annonciatrice de l’apparition des antagonistes du film. Et la chasse au trésor qui lorgne fortement du côté d’Indiana Jones est très agréable à suivre, tout comme les formidables batailles riches en vaisseaux, animaux et monstres de toutes sortes. Mais c’est la mise en scène de James Wan qui marque particulièrement. Ainsi, de nombreux plans restent imprimés sur la rétine du spectateur. On pensera au plan séquence ultra-dynamique dans lequel la reine Atlana affronte tout un commando de guerriers des profondeurs venu la capturer, on encore à l’image hallucinante d’Aquaman et de sa compagne Mera plongeant dans des eaux noires grouillant de créatures des abysses, réduits seulement à la lumière de leur torche au milieu de la masse écrasante de leurs ennemis.
Voilà un film qui mérite d’être vu en IMAX s’il en est, un grand divertissement populaire, aussi généreux que dépourvu de toute prétention pseudo-artistique. Demeure un spectacle enthousiasmant pour toute la famille, et un héros qu’on espère revoir dans d’autres aventures tout aussi extraordinaires.
Appréciation : un film de fantasy ultra-efficace, qui réussit à surpasser Wonder-woman comme le meilleur film de l’univers DC comics
C’est pour quel public ?
Enfants, adolescents, adultes, tous passeront un excellent moment devant ce Aquaman. La violence est similaire à celle des films Marvel, donc on n’y verra pas une goutte de sang, et les morts ne seront jamais dépeintes de manière graphique.
Et s l’humour ne vole pas toujours très haut, la vulgarité reste tout à fait acceptable.
Romain
