Boîte noire

Boîte noire

De quoi ça parle : Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.

 

Date de sortie : 8 septempre 2021

 

Durée : 2h09min

 

Genre : Thriller, Drame 

 

Bande d'annonce 

 

Qui l’a fait : Yann Gozlan est un réalisateur français. Il le déclare lui-même "j'aime filmer ce qui m'angoisse." Sa carrière en 2003 avec un premier court métrage, Pellis, dans lequel une brillante interne dans un service de dermatologie découvre plusieurs plaques noires cutanées sur son corps... En 2006 il reçoit le prix du court métrage à Gérardmer pour Echo. S'en suit son premier long-métrage, l'horrifique Captifs en 2010. Sa collaboration avec Pierre Niney débute en 2015 avec Un homme idéal, l'histoire d'un jeune auteur en panne d'inspiration dont la vie bascule le jour où il s'approprie le manuscrit d'un vieil homme décédé...Fasciné par le monde de l’aviation et ses mystérieuses boîtes noires, Yann Gozlan réalise Boite Noire en 2020. Dans ce thriller, le cinéaste refait équipe avec Pierre Niney.Détail amusant : le nom du personnage de l'acteur dans Boîte noire, Mathieu Vasseur, est le même que celui du héros du thriller de 2015. 

 

Qui joue dedans : Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussolier 

 

Est-ce un bon film :

L'avis de Barbara : « Boîte noire nous plonge dans le monde de la sécurité aéronautique : un crash majeur a eu lieu sur un vol Dubaï-Paris. Plus de 300 morts, aucun rescapé. Matthieu (Pierre Niney) est acousticien au Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation (BEA) et il est bon dans son métier. Son oreille très fine lui permet d'entendre ce que les autres n'entendent pas, au point qu'ils en doutent aisément. D'autant que Matthieu s'est déjà trompé. Ou non. Finalement, on ne le saura jamais. Mis sur la touche sur cette affaire, c'est finalement lui qui va la prendre en charge lorsque son supérieur disparaît mystérieusement. En explorant la boîte noire, la piste terroriste est vite identifiée, une négligence de l'hôtesse, aussi probablement. Une rencontre avec le mari d'une victime fait basculer la certitude de Matthieu : tout cloche depuis le départ dans cette histoire, et Matthieu va vouloir comprendre (et nous avec, je ne vous raconte même pas !). Il ne ménage aucun effort, aucune règle, pour faire la lumière sur ce qui s'est passé "300 morts, on DOIT la vérité aux familles". Le vrai sujet du film apparaît petit à petit : jusqu'à quel point la technologie est-elle compatible avec l'humanité ? Jusqu'où l'hubris de certains, qui y voient l'avenir du monde, est-elle prête à nous emmener collectivement ? Au prix de quels sacrifices ?

 

Le thriller, très bon, glisse vers le débat de société aussi subtilement que le pouvoir des objets connectés s'est immiscé dans nos vies : sans bruit, et dans l'idée que nous avons le plein contrôle. Le discours est loin d'être simpliste, binaire et il n'est pas question de jeter aux orties la science et la technique : dans le film, elle tue autant qu'elle sauve. Les questions qu'il pose appelle simplement à mettre de la conscience dans la destination possible de nos sociétés. Tant de choses sont possibles avec la technologie et l'IA aujourd'hui : ne nous incombe-t-il pas collectivement, aujourd'hui - et pas demain -, de savoir où nous souhaitons poser la limite pour ne pas perdre de vue notre humanité ? Ne nous devons-nous pas, a minima, le débat et la réflexion ? La marche du monde, dans sa configuration actuelle, nous laissera-t-elle le choix si nous ne nous posons pas ces questions ? 

 

Ce film est admirablement joué, réalisé et scénarisé. Certainement très bien documenté. Et j'ai apprécié la mesure avec laquelle l'angoisse est distillée, ainsi que les portraits psychologiques de chaque personnage, assez fins pour certains, emprunts de paradoxes et de vulnérabilités ».

 

C’est pour quel public :

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