Cinquième set

Cinquième set

De quoi ça parle :

À presque 38 ans, Thomas est un tennisman qui n’a jamais brillé́. Pourtant, il y a 17 ans, il était l’un des plus grands espoirs du tennis. Mais une défaite en demi-finale l’a traumatisé et depuis, il est resté dans les profondeurs du classement. Aujourd’hui, il se prépare à ce qui devrait être son dernier tournoi. Mais il refuse d’abdiquer. Subitement enivré par un désir de sauver son honneur, il se lance dans un combat homérique improbable au résultat incertain...

 

Date de sortie : 2021

Durée : 113 minutes

Genre : Drame

 

Bande-annonce


 

Qui l’a fait ? Quentin Reynaud


 

Qui joue dedans ?
 

Alex Lutz

Ana Girardot

Kristin Scott Thomas


 

Est-ce un bon film ?

Ce film a vite eu des arguments pour lui :

  • j'ai pas mal d'estime pour le jeu d'Alex Lutz que je trouve bon, subtil et surprenant 
  • Ça parle de tennis : ça me rappellera des souvenirs de (télé)spectatrice acharnée de Coupe Davis et de Rolland Garros... Au Collège - Lycée, Rolland-Garros commence et le temps se suspend, indépendamment du travail à faire ! Ce tennis d'un "autre temps" m'a passionnée : les services matraque d'Ivanisevic qui renversent les matchs et les favoris, les services volées d'Edberg, la personnalité de Connors, le jeu erratique de Leconte, tellement inspiré parfois, parfait, ciselé, merveilleux... Le tennis qui me faisait vibrer ressemblait à une danse et confinait à l'art. Il me surprenait à chaque instant. Et puis, il y avait ces personnalités qui crevaient l'écran au travers du jeu, le combat intérieur qui se jouait souvent était capable de tout changer.
    J'ai retrouvé tout ça dans ce film, si bien illustré "de l'intérieur" par la vie au quotidien de ce tennisman au destin d'étoile filante. Il s'accroche au tennis et veut revenir dans le tableau. Il a quelque chose à prouver, à réparer... alors il y croit. Parce que c'est sa vie, parce qu'il ne sait "rien" faire d'autre et qu'il a une blessure béante à panser. Dans son échec ou sa victoire se jouent le drame intime de l'histoire de sa vie. Ce petit garçon qui se cachait pour pleurer quand il perdait son match contre lui-même est le même à 37 ans. Ce film n'est pas un film sur le tennis, il parle d'abord d'humanité, de toutes les tensions qui nous traversent et que nous imposons aux autres, de nos confrontations internes et de ce que nous en faisons, et c'est tout simplement magnifique de vérité.
Le film porte beaucoup sur l'individualité et le collectif, et aussi sur le sacrifice - de soi et de la collectivité - pour aboutir un idéal, un rêve. Aucun jugement n'est posé, je pense que ça fait la force du film également, en laissant finalement, le spectateur faire son chemin avec les personnages). Il y a une belle réflexion offerte sur le rôle de parent et son regard sur l'enfant.
 
C'est un film exigeant : il va en profondeur dans la psychologie des personnages ;  c'est très impliquant émotionnellement et je pense que qui n'aime pas du tout le tennis prend le risque de s'ennuyer largement !
 

 

C'est pour quel public ?

Pour tous les férus de raquette.