Conjuring 2
De quoi ça parle :
Peu après avoir enquêté sur la tuerie d'Amityville, Ed et Lorraine Warren - le couple d'enquêteurs du paranormal - ont l'occasion d'aller aider une famille anglaise victime d'un poltergeist particulièrement agressif. La plus jeune fille de la famille est en proie à des phénomènes de possession, et des meubles se déplacent de façon inexplicable dans la maison.
Mais l'affaire étant déjà fortement médiatisée, l'Eglise ne peut intervenir sans preuve formelle de la présence du surnaturel. Malgré leurs réticences premières, les Warren s'efforcent donc de découvrir de telles preuves et ce malgré les inquiétantes visions de Lorraine annonçant la mort imminente de son époux.
Date de sortie : 29/06/2016
Durée : 2h17
Genre : Horreur, Fantastique
Qui l’a fait ?
James Wan, réalisateur emblématique de l'épouvante de ces dix dernières années, auquel on doit Insidious, le premier film The Conjuring, Dead silence ou le tout premier Saw.
Qui joue dedans ?
Vera Farmiga, qu'on a pu voir dans Le Juge, Source code ou encore la série Bates Motel.
Patrick Wilson, qui travaillait déjà avec James Wan sur Insidious 1 et 2, et qu'on a vu aussi dans Watchmen, ou la série Fargo.
Est-ce un bon film ?
The Conjuring avait fait sensation à sa sortie il y a trois ans, mélange intelligent d'hommage aux classiques de l'horreur des années 70 comme l'Exorciste, et de réactualisation d'un genre qui en avait bien besoin. Il faut dire que James Wan ne manque ni d'inventivité ni d'efficacité lorsqu'il s'agit de poser une atmosphère étouffante ou de suciter la surprise dans ses effets horrifiques.
Cette suite est des plus respectables. Les personnages des Warren y sont de nouveaux mis en scène de façon tout à fait cohérente avec la manière dont ils étaient dépeints dans le film précédent. Le scénario leur permet d'explorer de nouveaux questionements, tout en mettant à l'épreuve leur Foi et leur amour mutuel. Le fait de déplacer l'intrigue sur le sol anglais renouvelle l'ambiance de façon apréciable, et l'ambigüité sur la réalité des faits dépeints (lesquels ont été fortement médiatisés à l'époque) entretient le trouble dans le coeur des spectateurs.
Mais qu'en est-il de la peur ? Le film est généreux en effets de toutes sortes, et il renouvelle beaucoup ses choix visuelles et sonnores pour toujours surprendre. Non-seulement le poltergeist lui-même fonctionne assez bien la plupart du temps, mais James Wan ajoute pour l'occasion une nouvelle figure démoniaque à son bestiaire, laquelle prend l'apparence d'une inquiétante religieuse. D'autres moments, particulièrement ésotériques, font même penser au très réussi Mister Babadook, mais le brusque changement visuel pourrait en déconcerter certains.
En résumé, on constate cependant que la peur n'atteint jamais les sommets viscéraux de The Conjuring. Et si le spectateur ne s'ennuie en aucun cas, on déplorera que le film soit un peu trop long par rapport à son sujet.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Les amateurs d'épouvante peuvent courir sans hésiter dans les salles, car voici là l'un des meilleurs film d'horreur de l'année.
Appréciation : une suite réussie, quoique légèrement inférieure à son modèle. A recommander toutefois vivement aux amateurs du genre, et aux fans du cinéma de James Wan.
C’est pour quel public ?
Le film est peu porté sur les effets gore, préférant suciter la peur aux moyens de son montages et des apparitions perturbantes des différentes entités surnaturelles. Mais il est à déconseiller vivement avant l'âge de 16 ans, en raison de son sujet très sombre.
Verdict : à voir à partir de 16 ans, pour les amateurs de grosses frayeurs.
Romain
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