Creed ***
De quoi ça parle ?
Adonis Johnson n'a jamais connu son père. Il ne découvre la vérité qu'à l'âge de neuf ans, le jour où une femme dont il ignore tout vient le chercher dans la maison de correction où il a atterri : il est le fils illégitime d'Appolo Creed, le plus grand boxeur de tous les temps.
Devenu adulte, Donnie prend conscience que la boxe est tout ce qu'il a, un sport qui représente davantage pour lui que la perspective de vivre une existence de confort. Toutefois, pour sortir de l'ombre de son père, il va lui falloir un entraîneur d'exception. Ainsi arrive-t-il un soir dans le restaurant tenu par celui qui fut autrefois le légendaire Rocky Balboa.
Sortie : 13 janvier 2016
Genre : Sport, Drame
Qui l’a fait ?
Ryan Coogler, un jeune réalisateur plein de talent dont ce n'est que le deuxième long métrage.
Qui joue dedans ?
Michael B. Jordan, qu'on a découvert dans le très sympathique Chronicle.
Silvester Stallone, l'interprête mythique de Rocky, Rambo et toute une palanquée d'autres héros musclés des années 80.
Est-ce un bon film ?
Dans la vague actuelle de films reprenant d'anciennes sagas pour les remettre au goût du jour, Creed se distingue comme une franche réussite. Non parce qu'il est meilleur ou plus spectaculaire qu'un Star wars – Le Réveil de la Force par exemple, mais plutôt parce qu'il répond très exactement à ce que la saga Rocky a toujours représenté. C'est une ode au dépassement de soi, une ode au sport en général dans tout ce qu'il incarne de valeurs de transcendance et de rassemblement, une ode à la famille et à l'amitié, au-delà des barrières sociales ou culturelles.
Et si la recette n'a rien de nouveau, force est de constater qu'elle est restituée ici avec un respect et une compréhension parfaite du matériau d'origine.
Le film est à la fois un hommage, une actualisation et une suite réussie, à tel point qu'on s'étonne du souffle qui s'en dégage et de l'émotion très juste que le scénario, la mise en scène et les performances des acteurs parviennent à générer.
Stallone est particulièrement bon dans cette relecture crépusculaire de son personnage le plus culte. Il en surprendra plus d'un par son interprétation touchante d'un Rocky physiquement diminué, par l'âge autant que par une vie épuisante à tous les niveaux.
N'importe quel spectateur intéressé par la boxe y trouvera largement son compte. Quant aux fans de Rocky, ils peuvent s'attendre à un grand moment.
Appréciation : une jolie suite et un beau passage de flambeau. Les grands héros du passé ne sombrent jamais vraiment dans l'oubli.
C’est pour quel public ?
Bien que le film soit pétri de valeurs positives, il aura peu de chance de retenir tout du long l'attention des enfants de moins de dix ans. Sa violence est celle d'un ring, et elle n'a rien de gratuit, bien qu'elle soit parfois éprouvante. Pour adultes et adolescents donc.
Verdict : dans la lignée des autres Rocky. Parfois dur, mais d'une parfaite intégrité.
Romain
