Docteur Frankenstein **

Docteur Frankenstein **

De quoi ça parle ?

 

À l’ère victorienne, un bossu anonyme est le souffre-douleur des saltimbanques d’un cirque. Son apparence grotesque cache toutefois un esprit brillant, tourné vers les mystères du corps humain et les secrets de la médecine.

Le jour où la ravissante acrobate dont il est amoureux se blesse grièvement après une chute, le bossu a l’occasion d’exercer ses talents afin de lui sauver la vie. Un homme assiste à son exploit et reconnaît son génie, un scientifique iconoclaste qui va le prendre sous son aile et faire de lui son assistant. L’homme s’appelle Victor Frankenstein.

 

Bande-annonce du film

 

Sortie : 25 novembre 2015

Genre : Fantastique, Epouvante

 

Qui l’a fait ?

 

Paul McGuigan, réalisateur de Rencontre à Wicker Park, Slevin ou encore Push.

 

Est-ce un bon film ?

 

C’est une drôle d’entreprise que celle que poursuit Paul McGuigan avec la création de ce film. Il semble de prime abord qu’il s’agisse d’une sorte de prequel à l’histoire du roman de Mary Shelley, ainsi qu’aux vieux films fantastiques dans lesquels apparaissait le bossu Igor. Et de ce point de vue là, c’est assez réussi. La rencontre et l’amitié entre Frankenstein et le bossu sont bien menées, quoique dans un registre plutôt léger. James McAvoy fait un docteur Frankenstein efficace, exalté et instable comme le nécessite un tel rôle. Et Daniel Radcliffe nous offre une composition à contre-emploi en interprétant le malheureux Igor auquel il parvient à insuffler un supplément d’âme et d’innocence fort bienvenu.

Le film se veut ouvertement caricatural dans la manière dont il dépeint les travaux de deux amis et leur tentative de créer la vie à tout prix, et quelques scènes sont particulièrement outrancières, aussi certains spectateurs auront-ils du mal à rester plongés dans l’univers dépeint par l’équipe du film.

Avec le dernier acte, même les plus indulgents resteront circonspects devant une fin ouverte là où tous les enjeux devraient être refermés. Il semble que le réalisateur ait maintenu la possibilité d’une suite, et dépit de la logique interne de son histoire. On ne voit guère ce que celle-ci pourrait apporter, à moins de partir dans un registre bien différent de celui du roman d’origine.

 

 

 

Appréciation : un bon divertissement, pour peu que l’on n’attende pas une adaptation fidèle de l’œuvre de Mary Shelley et que l’on apprécie ce genre de récit gothique.

 

C’est pour quel public ?

 

Adultes et adolescents. Le personnage du policier qui traque nos héros est l’exemple même du croyant fanatique, mais de ce point de vue-là il est le miroir inversé de la folie de Frankenstein. La sagesse semble clairement se trouver entre les deux extrêmes, dans le point de vue plus apaisé de Igor, aussi le message reste positif.

 

 

Verdict : une œuvre caricaturale, mais sans vrai nocivité.