Five *

Five *

De quoi ça parle :

 

Samuel, Julia, Vadim, Nestor et Timothée sont amis depuis l'enfance et ne rêvent que d'une chose : habiter tous ensemble. L'occasion se présente quand Samuel se propose de payer la majorité du loyer de l'appartement parisien que le groupe convoite. Il faut dire que Samuel fait croire depuis trois ans à son père qu'il suit des études de médecine alors qu'il n'a jamais mis les pieds à la fac, préférant se consacrer au théâtre. Aussi a-t-il des revenus suffisamment confortable pour prendre en charge ses amis moins fortunés.

Mais alors que le bail vient d'être signé, la vérité est découverte par la famille de Samuel et son père lui coupe les vivres. Plutôt que de décevoir les autres, le jeune homme décide alors de trouver une autre forme de revenu : la vente de cannabis.

 

Date de sortie : 30/03/2016

Genre : Comédie

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Igor Gotesman, jeune réalisateur de courts métrages qui avait aussi co-scénarisé la série de Canal + Casting, produite par Pierre Niney. Il tient également ici l'un des rôles principaux.

 

 

Qui joue dedans ?

 

Pierre Niney, jeune acteur français très en vogue pour ses rôles marquants dans 20 ans d'écart, Yves Saint Laurent ou Un Homme idéal.


 

François Civil, acteur vu dans Made in France mais aussi dans le film d'épouvante américain Catacombes, il donnait déjà la réplique à Pierre Niney dans la série Casting.

 

 

Est-ce un bon film ?

 

Malgré un bon capital sympathie fourni par ses acteurs dynamiques et sa mise en scène enlevée, Five est une comédie inégale, aux situations pas toujours très inspirées. Le film a de multiples sources d'inspiration. Tantôt comédie assez bas de plafond abordant le trafic de cannabis sous l'angle de la farce (comme beaucoup de films aussi bien français qu'américains ont déjà pu le faire), tantôt film de potes se voulant tendre, voire touchant dans son propos, mais manquant trop d'âme pour convaincre. C'est un divertissement passable, mais qui ne laisse qu'une impression un peu vaine une fois arrivé à la fin.

 

Les situations qui fonctionnent ont déjà été plus ou moins dévoilées dans les Bande-annonces. On rira régulièrement, grâce au talent indéniable de Pierre Niney et son timing comique impeccable. Ironiquement c'est la scène la plus classique du lot (celle où l'apprenti comédien s'efforce d'aborder une jeune femme de son cours qui lui a tapé dans l’œil) qui fonctionne le mieux. Sans doute parce que le scénario n'abuse pas d'effet vulgaires pour faire ricaner ses spectateurs cette fois, mais se contente de laisser interagir ses acteurs de façon spontanée.

 

Pour le reste, les spectateurs indulgents pourront toujours s'amuser de la spirale de l'échec que devient ce trafic de drogue de petits bourgeois maladroits qui n'ont aucune idée des codes des professionnels du milieu et ne parviennent qu'à s'enfoncer dans des imbroglios de plus en plus absurdes. Mais l'ensemble ne décolle jamais vraiment, et les effets comiques restent dans l'ensemble assez faciles.

 

Pour un résultat plus juste, il aurait déjà fallu que le réalisateur parvienne à nous faire croire à l'amitié indéfectible de ce groupe de canards boiteux. Mais les liens qui les unissent ne se traduisent jamais par autre chose que par quelques échanges de blagues assez lourdes et des chamailleries sans fin.

 

Appréciation : un comédie parfois drôle, parfois moins, sur un sujet déjà vu et revu et dont l'angle d'attaque ne fonctionne pas en raison des liens trop artificiels qui unissent ses personnages.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

Si le résumé ne vous a pas déjà mis la puce à l'oreille à ce sujet, Five est clairement à déconseiller aux enfants. Il divertira sans doute les adolescents à partir de 16 ans, mais ses personnages représentent de bien mauvais exemples à suivre, aussi mieux vaut éviter d'en faire une sortie familliale. En plus de la question du cannabis (et autres drogues) abordée avec légèreté et dont l'usage et la vente sont loin d'être sanctionnés de façon claire par le scénario, les dialogues usent et abusent de vulgarité pour épicer un peu les vannes lancées par les personnages.

Le but était sans doute de rendre le groupe plus « réaliste », mais cette grossièreté constante lasse rapidement et finit par créer une distance émotionnel avec les protagonistes.

Ajoutons à ça quelques scènes de nudité assez gratuites et on comprendra sans mal comment le film se retrouve à la cave. C'est d'autant plus dommage que le propos se révèle intéressant par moment, et que le talent des acteurs est évident. Avec davantage de nuances et des intentions mieux définis par le réalisateur, la comédie aurait pu fonctionner.

 

Verdict : drogue, trafic de drogue, sexualité débridée et blagues à base d'excréments sont la source d'une bonne partie des blagues du film. A déconseiller sérieusement avant au moins 16 ans, et un certain recul critique.