La Planète des singes - Suprématie

La Planète des singes - Suprématie

De quoi ça parle :

 

Suite aux événements de La Planète des singes – L’Affrontement, César et sa communauté de singes se trouvent aux prises avec toute une armée de soldats commandée par un colonel mégalomane. Ayant repoussé les envahisseurs une première fois, César envoie aux humains un message de paix. Mais, loin de renoncer, le colonel fait au contraire un raid sur l'antre des singes où il commet un carnage.

Désormais, les singes doivent fuir la région, à la recherche d'une nouvelle terre plus accueillante. Mais César ne peut pardonner aux humains leurs exactions, et il se lance seul dans une quête de vengeance.

 

Date de sortie : 02/08/2017

Durée : 2h20

Genre : Science-fiction, Drame, Action, Fable philosophique

 

Qui l’a fait ?

 

Mat Reeves, réalisateur du précédent volet de la saga, mais aussi de Cloverfield ou encore du remake du film scandinave Morse, Laisse-moi entrer.

 

Qui joue dedans ?

 

Andy Serkis, le plus célèbre des comédiens spécialisé dans la technique de la capture de mouvement, qui incarna notamment Gollum, King Kong ou encore le capitaine Haddock et dont la performance est au cœur du succès de la nouvelle saga Planète des singes.

 

 

Woody Harrelson, que l'on a vu ces dernières années dans Insaisissables, Bienvenue à Zombieland et dans la saga Hunger games.

 

 

Mais aussi : Steve Zahn, Terry Notary, Karin Konoval, Amiah Miller...

 

Est-ce un bon film ?

 

Après l'intéressant La Planète des singes – Les Origines, reboot de la saga des années 70 qui décrivait la montée en puissance du premier singe intelligent et les prémisses de la chute de la civilisation humaine, sa suite avait confirmé que l'on avait affaire à une réinvention ambitieuse, portée par un vrai souffle. Ce troisième volet apporte une conclusion épique à ce récit, et constitue le meilleur film inspiré du roman de Pierre Boule depuis la toute première adaptée sortie en 1968 avec Charlton Heston.

 

Cette fois, l'intrigue prend enfin la direction que l'on aurait souhaité depuis le début. On abandonne totalement les personnages humains pour ne plus se concentrer que sur les singes. Le temps des hommes est bel et bien révolu, et nos congénères ne sont plus ici que des obstacles à l'avènement d'une nouvelle civilisation. La fillette que l'on peut voir sur le poster du film n'est elle-même qu'un reliquat de l'humanité, déjà le symbole de ce que deviendront les hommes dans le lointain futur dépeint par le film de Franklin Shaffner. Réduits à l'état d'animaux sans paroles, ils seront ce que les singes étaient à l'origine : des reflets de l'espèce dominante, qui ne pourront pas s'élever au dessus de leur condition de bête aussi longtemps qu'on les privera du concept d'individualité.

 

 

Le récit de ce dernier opus utilise des ficelles extrêmement classiques, mais avec une maîtrise et une efficacité irréprochables. La quête de vengeance de César fait écho à celle du singe renégat Kobba dans le précédent film de la trilogie, faisant gagner à notre protagoniste une nouvelle profondeur. Et le récit global ose se faire biblique, évoquant régulièrement le livre de l'Exode et la fuite des Hébreux hors du pays d'Egypte.

 

La photographie, la mise en scène élégante, l'excellente musique de Michael Giacchino, les enjeux dramatiques plus élevés que jamais. Tout participe à constituer le meilleur blockbuster de l'été et une fable puissante. Le regard brillant de César hantera le spectateur longtemps après qu'aient résonné les dernières notes du générique de fin.

 

Appréciation : excellente conclusion d'une trilogie de bonne facture, La Planète des singes – Suprématie est le meilleur divertissement de l'été, et le digne héritier du chef d’œuvre de 1968.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

Si la violence n'est pas édulcorée, elle n'est jamais mise en avant pour autant. Des personnages que l'on a suivi plusieurs films durant meurent dans le cadre de ce film, mais c'est toujours l'émotion que cherche la mise en scène, et non l'horreur.

On recommandera ce film avec les mêmes pincettes que l'on pourrait prendre pour le film des années 60. A voir à partir de 10 ans.

 

Verdict : un film qui ne sacrifie pas son propos aux exigences du cinéma grand public. Âpre et dur parfois, mais toujours juste. A voir dès 10 ans.

 

 

Romain