L'Âge de glace : les lois de l'univers
De quoi ça parle :
Scrat l'écureuil préhistorique découvre par hasard un étrange vaisseau de métal enseveli sous la glace. Après avoir pénétré à l'intérieur, il active par mégarde le poste de commande et se retrouve projeté dans le cosmos. Ses maladresses bouleversent tout le système solaire et pourraient bien causer la destruction de la Terre, vers laquelle se dirige un gigantesque astéroïde.
Pendant ce temps, Manny le mammouth vit assez mal les fiançailles de sa fille Pêche avec Julian, un jeune mammouth fantasque et maladroit. La lueur menaçante qui grandit dans le ciel va toutefois le faire revoir bien vite l'ordre de ses priorités.
Date de sortie : 13/07/2016
Durée : 1h34
Genre : Animation, Comédie
Qui l’a fait ?
Mike Thurmeier et Galen T. Chu, les co-réalisateurs des précédents volets de L'Âge de glace, qui ont aussi travaillé sur Horton, Epic ou Rio.
Est-ce un bon film ?
Disons que les fans de l'Âge de glace qui sont revenus pour les deuxième, troisième et quatrième volet ne verront sans doute pas le mal à remettre le couvert une cinquième fois. Quant aux autres, ils vont commencer à trouver le temps long. Les premières minutes ne sont pas déplaisantes, avec un Scrat aux aventures toujours plus délirantes, qui semble une fois de plus sortir tout droit d'un dessin animé de Tex Avery. Mais l'intrigue concernant les trois personnages principaux et la galerie maintenant très chargée de personnages secondaires qui gravitent autour d'eux n'est pas de la plus grande originalité, il faut bien l'avouer.
Nous assistons donc aux angoisses de Manny alors que sa fille s'apprête à quitter le nid familial, au désespoir amoureux de Sid et aux questionnements de couple (fort peu mis en avant) de Diego et de sa compagne. Et rien de tout ça ne sent vraiment le neuf. Le public devra donc se contenter d'une avalanche de gags à la qualité variables, allant du très drôle au consternant, mais se rapprochant un peu trop souvent du consternant.
Une fois passée la première demi-heure, l'absurdité du scénario va croissante, jusqu'au point où on a peine à se rappeler des enjeux du récit. Trois dinosaures volant poursuivent nos héros pour une raison sans queue ni tête, désamorcée en quelques instants lorsque se produit la vraie confrontation. Une météorite géante abrite une communauté d'animaux immortels gouvernés par un gourou lama adepte du yoga. Buck la belette est toujours aussi cinglé et se prend d'affection pour une citrouille qu'il considère comme son enfant. Et faute de suivre quelque chose à cet imbroglio, le spectateur en est réduit à rire des quelques séquences mettant en scènes Scrat tout en attendant la fin du film, laquelle sera bien longue à venir.
Lorsque le générique de fin arrive tel une délivrance, on sort avec soulagement de la projection, souhaitant que les producteurs laisse enfin mourir cette franchise usée jusqu'à la corde et se concentrent sur des histoires offrant encore quelques surprises. Un simple court métrage sur Scrat comme ceux qui avaient déjà été produits par le passé aurait largement suffi à couvrir les quelques bonnes idées contenues dans ce cinquième film.
Appréciation : le cinquième volet laborieux et poussif d'une saga déjà bien essoufflée. A réserver aux fans inconditionnels.
C’est pour quel public ?
Rien de très choquant dans le contenu du film, à part quelques gags au mauvais goût un peu trop prononcé. Regardable par tous, bien qu'il soit bien plus pertinent d'aller voir Le Monde de Dory, ou mieux encore, La Tortue rouge.
Verdict : pour tous.
Romain