Le BGG
De quoi ça parle :
Sophie, une petite fille de dix ans vivant dans un orphelinat, aperçoit un soir par la fenêtre de son dortoir un géant en chair et en os. Celui-ci l’enlève aussitôt et la conduit dans sa maison située au pays des géants, une contrée méconnue située aux confins de la Terre. Mais si les autres géants sont de cruels mangeurs d’homme, celui-ci est un être doux, dont l’occupation principale est de chasser les rêves afin de les offrir aux enfants endormis.
Date de sortie : 20/07/2016
Genre : fantasy, conte
Durée : 1h55
Qui l’a fait ?
Steven Spielberg, peut-être le réalisateur le plus célèbre du monde, avec à son palmarès des films comme Les Dents de la mer, E.T., les quatre volets de la saga Indiana Jones, Jurassic Park, La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan, etc, etc...
Qui joue dedans ?
Mark Rylance, acteur britannique récemment oscarisé pour son rôle dans le précédent film de Steven Spielberg, Le Pont des espions.
Ruby Barnhill, toute jeune actrice britannique dont c’est le premier rôle marquant au cinéma.
Est-ce un bon film ?
Plutôt oui.
Le roman de Roald Dahl dont le film est tiré est une de ses œuvres les plus connues, mais c’est la première fois qu’elle fait l’objet d’une adaptation au cinéma. Le scénario adapté par David Koepp (Jurassic Park, Spiderman) est plutôt bien conçu, développant davantage certains passages du livre afin de leur donner une plus grande ampleur, voire inventant totalement certaines sous-intrigues. Ainsi, nous découvrons ici l’endroit où le BGG chasse les rêves. La question des rêves prend aussi une dimension plus personnelle et urgente, de même que les rapports qu’entretiennent le géant et Sophie.
Le dernier acte est également rendu plus épique de manière à offrir au film un bouquet final, et pour donner quelque chose à accomplir à nos deux héros. En bon artisan, Spielberg maîtrise pleinement son sujet. Par ses angles de caméra, il joue énormément sur la différence d’échelle entre les personnages, et se sert judicieusement de la 3D pour renforcer l’impression de gigantisme à chaque instant.
Les acteurs sont très bons, notamment la petite fille incarnant Sophie, dont la conviction force l’admiration. Et on notera avec plaisir que Dany Boon (qui assure le doublage du géant en VF) se fond très bien dans le rôle et parvient à se laisser oublier. Le parler étrange du BGG est utilisé à merveille, respectant la poésie truculente que Roald Dahl insufflait à son livre.
On déplorera quelques problèmes de rythme par-ci par-là et une transposition parfois trop sage du roman là où une certaine audace aurait été nécessaire. Mais ce Bon Gros Géant remplit son contrat et ne déshonore pas son illustre réalisateur.
Appréciation : un joli film familial, tourné avec la maestria d’un Spielberg en bonne forme, mais qui ne laissera pas une impression aussi forte que le roman pour enfants dont il est tiré.
C’est pour quel public ?
Le film peut être vu dès 6 ans bien qu’il risque d’impressionner les plus jeunes spectateurs (les géants mangeurs d’homme étant parfois bien près de dévorer la malheureuse Sophie). Il est porteur de valeurs tout ce qu’il y a de plus positives et peut constituer une bonne passerelle vers les œuvres de Roald Dahl.
Verdict : pour tous, à partir de 6 ans.
Romain