Le goût des autres

Le goût des autres

De quoi ça parle : Jean-Jacques Castella, chef d’entreprise mélancolique, se retrouve un soir au théâtre avec sa femme. Pensant s’ennuyer ferme, quelle n’est pas sa surprise quand il tombe fasciné par la comédienne principale, Clara Devaux. Ainsi commence une histoire d’amour à première vue impossible. Tout autour d’elle, gravitent des histoires qui s’entrecroisent entre Angélique Castella, l’épouse, Franck, le garde du corps, Bruno, le chauffeur et Manie, la serveuse.

 


 

Date de sortie : 2000

Durée : 112 minutes

Genre : Comédie dramatique


 

Bande-annonce


 

Qui l’a fait ?  Agnès Jaoui


 

Qui joue dedans ?

Jean-Pierre Bacri : Jean-Jacques Castella

Agnès Jaoui : Manie, la serveuse

Gérard Lanvin : Franck Moreno, le garde du corps

Anne Alvaro : Clara Devaux

Alain Chabat : Bruno Deschamps, le chauffeur de Castella
Christiane Millet : Angélique Castella, l’épouse


 

Est-ce un bon film ?

Jean-Pierre Bacri nous a quittés ce 18 janvier 2021. L’occasion de redécouvrir son œuvre. Mélancolique, misanthrope, amoureux, Bacri s’est forgé une solide image d’ours hirsute au grand cœur, capable de vous envoyer au tapis en une réplique cinglante et de vous émouvoir jusqu’aux larmes la minute d’après. C’était un monstre d’humanité et ce film en est une preuve parmi tant d’autres. Agnès Jaoui signe le scénario avec Bacri, se réservant un rôle secondaire pour s’occuper de la réalisation. Le duo avait déjà écrit Une air de famille et Cuisine et dépendance (que je vous conseille tout autant). Le goût des autres, lui, dissèque le rejet et le mépris des détenteurs du bon goût, ou plutôt des bons goûts parce qu’il y en a une large gamme. Jean-Jacques Castella a beau être un riche industriel, il est méprisé par Clara Deveaux pour son inculture et son manque de finesse. Manie, la serveuse, est jugée par Franck à cause de son mode de vie qui la contraint à vendre de la drogue. Et Angélique Castella ne supporte pas le seul élément de décoration que souhaite avoir son mari dans leur maison. Le film dénonce l’arrogance et les impasses où mènent ces mépris et affirme que l’émotion artistique, l’amour, l’ouverture à l’être humain dans tout ce qu’il est de complexe, peuvent nous faire sortir de notre bulle de bon goût. Mécanismes magiques que le film arrive à si bien rendre dans sa toute dernière scène à la fois drôle et bouleversante. 

 

Du fond du cœur, merci monsieur Bacri pour cet héritage que vous nous laissez.


 

 

C'est pour quel public ?

De 13 à 113 ans.