Les Visiteurs 3 - La Révolution

Les Visiteurs 3 - La Révolution

De quoi ça parle :

 

Suite à une nouvelle erreur dans les ingrédients de la potion temporelle, le chevalier Goderoy de Montmirail et son fidèle serviteur Jacquouille la fripouille se retrouvent projetés en pleine révolution française, sous la Terreur, le régime totalitaire initié par Robespierre.

Voyant dans cette nouvelle péripétie un signe divin, Godefroy se lance dans une quête périlleuse pour remettre le dauphin sur le trône. La seule aide sur laquelle il peut compter vient de ses descendants, les Montmirail, alors une famille d'aristocrates en fuite. Pendant ce temps, le descendant de Jacquouille, le citoyen Jacquouillet traque les ennemis du nouveau régime.

 

Date de sortie : le 06/04/2016

Genre : Comédie

Durée : 1h50

 

Bande annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Jean-Marie Poiré, réalisateur des deux précédents films de la série, spécialisé dans les comédies populaires.

 

Qui joue dedans ?

 

Jean Reno, acteur dont la carrière française puis internationale a été lancée par ses rôles dans des films de Luc Besson tels que Nikita, le Grand Bleu, Léon...

 

 

Christian Clavier, célèbre depuis le début des années 80 pour avoir été l'un des membres de la troupe du Splendid et le co-scénariste de grandes comédies populaires comme Les Bronzés ou le Père Noël est une ordure.

 

 

Mais aussi : Frank Dubosc, Karine Viard, Sylvie Testud, Marie-Anne Chazel, Ary Abittan, Alex Lutz...

 

Est-ce un bon film ?

 

Pas franchement, non. Mais ce n'est pas un naufrage complet dans la mesure où le film demeure un divertissement passable soutenu par un rythme efficace.

 

Jean-Marie Poiré n'a pas perdu son sens du montage et ses scènes ne traînent jamais en longueur. Le spectateur ne s’ennuiera donc pas, mais le temps passant, une certaine impression de futilité s'installe. Les gags les plus amusants ne sont au final que des reprises plus ou moins directes des mécanismes comiques déjà largement exploités par les deux films précédents. Et si l'on sourit parfois, on rit malheureusement fort peu.

 

Il serait facile de croire que l'humour du film est daté parce que les effets du premier Visiteurs ne font plus autant mouche aujourd'hui, mais il suffit de revoir le film de 1992 pour constater qu'il fonctionne encore très bien, contrairement à ses deux suites, et ce à tous les niveaux. En premier lieu, pour une raison toute simple : les anachronismes et le décalage culturel qui sont la base même de l'humour de ces films fonctionnent au plus haut niveau lorsque l'on confronte des hommes du Moyen-âge avec le monde moderne. Une fois passé le choc frontal de la découverte, les situations deviennent répétitives, comme on a pu s'en apercevoir dans les Visiteurs 2, et le changement de décor avec l'époque de la Révolution dans le 3 donne lieu à des quiproquos moins frappants pour le spectateur, puisque nous n'appartenons ni à l'époque de la Révolution, ni aux Moyen-âge. Aussi nous n'avons pas de raison de nous identifier plus particulièrement à l'un ou l'autre des deux groupes de personnages. Et si quelques gags fonctionnent, ils sont trop loin de nous pour laisser une impression durable.

 

Malgré les années Christian Clavier fait de son mieux pour nous convaincre qu'il est encore ce personnage survolté et imprévisible qu'était Jacquouille la fripouille. Jean Reno, hélas, a manifestement perdu avec l'âge la prestance et l'autorité nécessaires à incarner Godefroy de Montmirail. Son interprétation est loin de faire aussi forte impression qu'à l'époque, et la continuité de la « saga » en souffre quelque peu.

 

On notera aussi que ce troisième volet, loin de conclure le récit de façon à former une trilogie, (format déjà bien ambitieux), tente de relancer l'intrigue pour des suites additionnelles dont on a peine à croire que le public soit vraiment demandeur. Notre pays pourrait sans doute se permettre d'avoir ses propres sagas à succès, mais ce n'est pas sur un film comme les Visiteurs qu'il faut tenter de les construire.

 

Appréciation : une suite guère plus inspirée que le deuxième volet, dont la profusion d'acteurs talentueux ne cache pas la platitude, mais qui reste au moins soutenue par un rythme efficace.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

Les Visiteurs 3 vise un public familial, tout comme ses prédécesseurs, et il peut être vu dès l'âge de 10 ans.

 

Verdict : 10 ans et plus.

 

 

Romain

 

 

 

A voir aussi :

 

Les Visiteurs (1992)