Logan

Logan

De quoi ça parle :

 

En 2029, alors que les mutants deviennent de plus en plus rares, Logan n'est plus le guerrier invincible qu'il fut autrefois. Ses pouvoirs de guérison l'abandonnent peu à peu et pour gagner sa vie, il est devenu chauffeur de limousine. Il a à sa charge le professeur Charles Xavier, maintenant un vieillard à l'esprit défaillant dont les crises occasionnelles sont amplifiées par ses terrifiants pouvoirs de télépate.

 

Les deux hommes sont amers et épuisés, espérant sans trop y croire s'acheter un bateau pour fuir ce monde qui n'est plus fait pou eux, mais l'apparition d'une petite fille dotée des mêmes pouvoirs que Logan et traquée par de redoutables mercenaires va les lancer dans un dernier voyage, en quête d'un peu d'espoir pour l'avenir des derniers mutants.

 

Date de sortie : 01/03/2017

Genre : Action, Drame, Road movie, Science-fiction

Durée : 2h17

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

James Mangold, qui avait déjà réalisé le précédent film centré sur le personnage de Logan, Wolverine - le combat de l'immortel, ou encore Night and day avec Tom Cruise et Cameron Diaz.

 

Qui joue dedans ?

 

Hugh Jackman, qui aura été accompagné par le personnage de Logan tout au long de sa carrière, mais dont on peut citer les belles performances dans Les Misérables, The Fountain ou encore Prisonners.

 

 

Patrick Stewart, qui en plus du mutant Charles Xavier est aussi l'interprête du capitaine Jean-Luc Picard dans les Star Trek des années 90, et qu'on a vu dans d'inombrables seconds rôle mémorables dans les années 80 (Dune, Excalibur, Complot).

 

 

Est-ce un bon film ?

 

Quel étrange film que ce Logan... Après les deux précédentes tentatives plus ou moins ratées de réaliser un film centré sur les aventures du célébre Wolverine, celui-ci bénéficie bien évidemment de la comparaison. Mais les choix artistiques qui sont faits ici ont de quoi déconcerter et on a du mal à comprendre l'avalanche de critiques élogieuses que le film a récolté.

 

Il suffit d'avoir vu quelques films dans l'univers des X-men et de lire le résumé ci-dessus pour voir le problème. L'allégorie de l'intégration de tous ceux qui sont différents à travers le symbole des mutants a toujours été la grande idée des comics. Ici, elle est balayée au profit d'un récit crépusculaire particulièrement terne où tout n'est que ruines, déserts et villes sans âme. Le professeur Xavier a perdu sa foi en l'homme et n'est plus qu'un infirme dont les pouvoirs ne font - en plus de l'handicaper davantage - qu'en faire un danger public.

 

 

Logan n'a plus rien d'un héros et se drape dans son amertume chaque fois que quelqu'un fait allusion à son passé de justicier. Rien n'a plus la moindre beauté. Les comics et leur univers sont ridiculisés, réduits à quelques BD jetés sur le coin d'une table d'un appartement minable, dont les pages colorées font un contraste grotesque avec l'univers sinistre de ce film.

 

On comprend l'intention. Réaliser un film de super-héros "réaliste", au goût du jour, avec la dose de violence crue et de nihilisme apparent qui semble convenir à un cinéaste consciencieux. Le résultat, hélas, est simplement déprimant, et la fin inévitable n'a pas le dixième de l'impact qu'elle devrait avoir. Car salir les héros et les affaiblir à outrance ne les rend pas plus intéressants, hélas. Simplement plus ordinaires.

 

Appréciation : un film de "super-héros" sinistre et dont les intentions tombent à plat, ne sucitant au final que l'ennui.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

Comme le film se veut âpre et réaliste, il semble indispensable pour entretenir son image d'oeuvre sans compromis qu'il soit aussi ultra-violent. Logan passe donc son temps, lorsque les bagarres éclatent, à fourrer ses griffes dans les têtes de ses ennemis. Si l'effet est assez saisissant la première fois, il finit rapidement par lasser tant il est répété. Dans ces conditions, et pour ne pas voir non-plus un professeur Xavier jurer comme un charetier, on déconseillera fortement le film aux spectateurs de 16 ans.

 

Verdict : pour 16 ans et plus, si la violence ne les dérange pas trop.

 

Romain