Max et Leon *
De quoi ça parle :
Max et Leon, noceurs et tire-au-flancs invétérés mènent ce qu'ils considèrent comme une vie parfaite dans la petite ville de Macon, entre bistrot du coin et soirées bien arrosées. Mais en 1939, la seconde guerre mondiale ravage l'Europe et devant l'invasion imminente, les deux compères font tout leur possible pour se trouver une planque bien tranquille. De malchance en malchance, ils se retrouvent toutefois impliqués dans des situations de plus en plus invrasemblables qui les amènent dans les rangs de l'armée française puis dans ceux la résistance en passant par la Wermacht...
Date de sortie : 02/11/2016
Durée : 1h 38
Genre : Comédie
Qui l’a fait ?
Jonathan Barré, jeune réalisateur français n'ayant travaillé jusque là que sur des émissions humouristiques à la télévision comme Very Bad blagues (déjà avec le Palmashow) et Nos chers voisins.
Qui joue dedans ?
David Marsais, du duo comique le Palmashow.
Grégoire Ludig, du duo comique le Palmashow.
Mais aussi : Alice Vial, Dominique Pinon, Bernard Farcy, Julien Pestel...
Est-ce un bon film ?
Pas vraiment malheureusement.
Il est toujours délicat pour des comiques habitués à des formats télévisés d'adapter leur humour à un long métrage. Le Palmashow a acquis à l'heure actuelle une popularité comparable à celle qu'avaient connu en leur temps Les Nuls ou même Les Inconnus. Or, les Nuls avaient plutôt gagné en qualité lorsqu'ils avaient écrit et joué dans leur film La Cité de la peur, qui reste peut-être ce qu'ils ont fait de plus drôle dans leur carrière. Pour les Inconnus, c'était déjà plus tangeant. Leurs Les Trois frères et Les Rois mages, pour sympathiques qu'ils soient, étant tout de même un bon cran en dessous de leurs meilleures sketchs. Or, le Palmashow a infiniement plus de mal qu'eux à transférer leur propre style d'humour à un récit d'une heure et demi.
Il se passe ce qu'on pouvait imaginer, à savoir que le film ressemble moins à une histoire intelligible qu'à une série de sketchs enfilés les uns derrière les autres avec pour seul fil rouge les deux personnages principaux. Cela pourrait facilement se pardonner si les sketchs en question faisaient mouche (après tout, La Cité de la peur n'avait pas non-plus un scénario particulièrement bien construit), mais hélas ce n'est pas le cas. L'humour tombe à plat presque systématiquement et le spectateur s'ennuie la plupart du temps.
Le fait d'avoir choisi de faire une comédie historique n'est sans doute pas non-plus la meilleure idée du monde. Le film s'inscrit aussitôt dans une tradition comique française qui entraîne une comparaison directe avec des comédies bien connues comme La Grande vadrouille, La Huitième compagnie ou Papy fait de la résistance. Et si ces comédies n'étaient pas toutes de la meilleure qualité, elles sont maintenant si bien installées dans la mémoire du public français que cette nouveauté va forcément palir un peu de la comparaison. Reste bien sûr le capital sympathie du Palmashow et l'enthousiasme évident des deux acteurs/scénaristes qui suffira au plus indulgents à passer un bon moment.
Appréciation : une comédie plate qui ne décolle jamais vraiment et n'a pour elle que la petite aura de ses deux interprêtes principaux.
C’est pour quel public ?
Ceux qui connaissent le Palmashow savent que l'humour gras ou carrément vulgaire ne les a jamais rebuttés. Aussi, mieux vaut éviter d'y aller en famille. Le film est regardable à partir de 12 ou 13 ans.
Verdict : pour adultes et adolescents, avec une tendresse particulière pour le Palmashow.
Romain