The Neon demon

The Neon demon

De quoi ça parle :

 

A 16 ans à peine, Jesse arrive à Los Angeles dans l'espoir de commencer une carrière dans le manequinat. Son ascension fulgurante ne va pas passer inaperçue. Elle attire l'attention des plus grands professionnels du milieu en quelques jours à peine, mais aussi la haine des autres mannequins...

 

Date de sortie : 08/06/2016

Genre : Drame, Thriller

Durée : 1h57

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Nicolas Winding Refn, réalisateur de Drive et de Only God forgives.

 

 

Qui joue dedans ?

 

Elle Fanning, toute jeune actrice de 18 ans à peine qu'on a vue débuter dans Super 8 de JJ Abrams, dans le film Maléfique produit par Disney ou Dalton Trumbo.

 

 

Jena Malone, qu'on a pu voir dans la saga Hunger Games, Sucker punch, Inherent vice.

 

 

Est-ce un bon film ?

 

Alors, très clairement, non.

 

The Neon demon est un de ces films qui se persuadent de leur propre importance à coup de plans millimétrés et sur-esthétisés et d'effets de lumière tape à l'oeil. Mais, une fois dépouillé de tous ses oripaux, il devient évident que le film n'a pas grand chose à raconter.

 

Cela commence par ce qui semble être une fable cruelle sur l'innocence sacrifiée avec cette adolescente dévorée par le business de la mode. On comprend sans trop de mal la thématique principale, l'idée que la beauté est une malédiction. On voit l'héroïne se corrompre et influencer négativement son entourage. On brouille les frontières entre réalité et fantastique, entre raison et folie. En cela, on a l'impression de voir une version ennuyeuse et assez maladroite de Black Swan. Mais se livrer à cette comparaison, même de loin, serait déjà faire bien trop d'honneur à The Neon demon.

 

 

La froideur de la mise en scène maintient le spectateur en dehors des émotions des personnages, le montage se perd dans des séquences aussi oniriques qu'incompréhensibles lesquelles ne semblent être là que pour satisfaire les envie d'expérimentation visuelle du réalisateur, et le troisième acte atteint des sommets de grotesque et de mauvais goût assez inimaginables. Je ne détaillerai le contenu de ces scènes que dans la rubrique suivante - juste au cas où le lecteur voudrait garder la surprise - mais sachez cependant que c'est d'un très haut niveau d'absurdité. Connaissant le réalisateur de Drive, on pouvait se douter que la violence éclaterait dans les dernières scènes, mais on aurait préféré comprendre un tant soit peu les métaphores utilisées.

 

Appréciation : un film prétentieux et sans intérêt, dont on ne retiendra que les qualités esthétiques.

 

 

 

C’est pour quel public ?

 

Aucun, pour ainsi dire. Peut-être les adultes très avertis qui veulent simplement décortiquer des plans à la lumière ultra-travaillée dans une atmosphère tantôt malsaine tantôt soporifique.

Et pour ce qui est du contenu du film en lui-même, on a affaire ici à un florilège de scènes aussi grotesques que repoussantes : sado-masochisme, cannibalisme, agression sexuelles et - le plus incroyable de tous - une longue scène de nécrophilie tout ce qu'il y a de plus explicite.

Autant dire que le film n'a vraiment pas volé sa place dans la cave.

 

Verdict : une oeuvre d'un mauvais goût achevé, qui n'a pas d'autre justification pour sa violence et son caractère traumatisant que le cynisme de son réalisateur.

 

 

Romain