Warcraft le commencement **

De quoi ça parle :

 

Mené par le sorcier Gul’dan, le peuple des orcs ouvre un portail depuis leur monde mourant afin de s’établir sur le monde d’Azeroth. Celui-ci est un lieu prospère où les humains, les nains et les elfes ont établi une paix durable sous la férule du roi Llane. Mais l’arrivée des envahisseurs cause des troubles et bientôt une guerre sans merci ravage les territoires.

Lorsqu’il réalise que les troupes ennemies sont menées par un démoniste manipulant une magie inconnue, Lothar, le meilleur chevalier du roi, convoque le mage Medivh afin d’établir une stratégie.

 

Date de sortie : 25/05/2016

Genre : Fantasy, Guerre

Durée : 2h03

 

Bande-annonce

 

Qui l’a fait ?

 

Duncan Jones, jeune réalisateur britanique s’étant illustré précédemment dans la science-fiction avec deux films de bonne facture : Moon et Source code.

 

Qui joue dedans ?

 

Travis Fimmel, surtout connu pour la série Vikings.

 

 

Ben Foster, connu pour ses seconds rôles dans X-men – L’Affrontement final, 3h10 pour Yuma, Ostages.

 

 

Mais aussi : Paula Patton, Dominic Cooper, Clancy Brown...

 

 

 

Est-ce un bon film ?

 

Warcraft le commencement est un film frustrant à plus d’un égard. D’abord parce qu’il aurait pu sans trop de mal être bien meilleur qu’il ne l’est, et ce en raison d’un univers sous-exploité et d’une intrigue accrocheuse qui aurait mérité davantage d’efficacité dans son déroulé.

Le grief principal que l’on peut lui faire cependant vient de ses acteurs. Ceux-ci manquent terriblement de charisme pour la plupart et ils souffrent souvent de la comparaison avec leurs ennemis les orcs. Si Lothar fait un protagoniste correct, le roi Llane est beaucoup trop plat pour être l’incarnation de la cause des humains. Même chose pour le sorcier Medivh qui n’est ni assez magnétique ni assez inquiétant pour le rôle. Le problème est plus prononcé encore parmi les personnages secondaires comme la reine ou le fils de Lothar.

 

 

Pourtant, le film n’a rien de désagréable et fonctionne dans l’ensemble malgré quelques longueurs dans son deuxième acte et quelques effets qui tombent à plat. Au vu des bandes-annonces, je craignais que l’ensemble ne soit très kitch avec des costumes ridicules, des orcs en images de synthèse peu crédibles et une intrigue cliché. Sur ces points-là, le film est une bonne surprise. L’aspect un peu clinquant des armures s’intègre finalement assez correctement à l’environnement du monde d’Azeroth, les orcs se révèlent crédibles, voire touchants pour certains, et l’intrigue n’est ni linéaire ni dépourvue de surprises. Je redoutais particulièrement l’effet qu’allait produire le personnage de Garona la semi-orc, laquelle ne semblait être qu’une actrice grossièrement peinte en vert et pourvu de canines inférieures de taille conséquente, mais force est de reconnaître que celle-ci se révèle intéressante. Même si l’on n’oublie jamais tout à fait le ridicule de son apparence, on l’accepte selon les codes de cet univers, et l’on en vient à apprécier ce personnage pour le moins original.

 

 

Ajoutons à cela une utilisation de la magie originale et rafraîchissante, quelques décors et environnements aussi saisissants que spectaculaire et un traitement des différents camps se jouant du manichéisme, et l’on constate que ce film Warcraft pourrait donner lieu à une saga intéressante pour peu que ses défauts présents s’estompent dans ses suites.

 

Appréciation : un film de fantasy hautement spectaculaire, et à l’univers intéressant, mais qui manque malheureusement de souffle et de panache. À recommander aux amateurs du genre cependant, en attendant des aventures plus maîtrisées dans le monde d’Azeroth.

 

 

C’est pour quel public ?

 

Le film se veut familial, et sa violence reste voilée en général. Mais les séquences de combat intenses, ainsi que ses créatures et autres pouvoirs démoniaques pourront impressionner les plus jeunes.

 

Verdict : à voir dès 10 ans.

 

 

Romain